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Épigénétique

jeudi 8 juin 2023, par passereve

Notre ADN peut être influencé par notre environnement personnel : nourriture, exercice physique, vie sociale et amoureuse, entourage, lieu de vie, stress…

Des recherches récentes ont démontré que le programme ADN pouvait être exprimé, inhibé ou modulé par le comportement des êtres vivants.

L’épigénétique est un domaine de la biologie qui étudie les modifications réversibles de l’expression des gènes qui ne sont pas dues à des changements dans la séquence d’ADN. Contrairement aux mutations génétiques qui altèrent directement la séquence d’ADN, les changements épigénétiques affectent la façon dont les gènes sont activés ou désactivés sans modifier leur séquence.

Les mécanismes épigénétiques jouent un rôle crucial dans le développement et le fonctionnement des organismes, en régulant l’expression des gènes de manière spécifique dans différents tissus et à différents stades de développement. Les modifications épigénétiques peuvent être héritées d’une génération à l’autre, mais elles peuvent également être influencées par des facteurs environnementaux tels que l’alimentation, le mode de vie, le stress, l’exposition à des produits chimiques, etc.

Les principales modifications épigénétiques comprennent la méthylation de l’ADN, où des groupes méthyle sont ajoutés ou retirés de l’ADN, et les modifications des histones, qui sont les protéines autour desquelles l’ADN s’enroule. Ces modifications épigénétiques peuvent modifier la structure de la chromatine et affecter l’accessibilité des gènes, ce qui peut conduire à une activation ou une désactivation de l’expression génique [1].

L’étude de l’épigénétique a des implications importantes dans de nombreux domaines de la biologie, y compris le développement embryonnaire, la différenciation cellulaire, la génétique du cancer, les maladies génétiques et complexes, et même la compréhension de l’impact de l’environnement sur la santé humaine.


[1L’ADN « non codant » représente 98% du génome humain : contrairement à l’ADN « codant », qui contient des gènes et des séquences d’ADN qui sont transcrits en ARN messager puis traduits en protéines, l’ADN « non codant » ne subit pas ce processus.
Historiquement, l’ADN « non codant » était considéré comme "non fonctionnel" ou "ADN poubelle", car il ne semblait pas jouer un rôle direct dans la synthèse de protéines et était souvent qualifié de séquences génétiques sans importance. Cependant, des études récentes ont montré que l’ADN « non codant » joue un rôle crucial dans la régulation de l’expression des gènes et d’autres processus biologiques.

L’ADN « non codant », en particulier les séquences régulatrices, est étroitement lié à la régulation épigénétique. Les modifications épigénétiques telles que la méthylation de l’ADN et les modifications des histones peuvent influencer l’accessibilité de l’ADN et affecter les interactions entre les séquences régulatrices et les facteurs de transcription. Cela peut entraîner une modulation de l’expression des gènes, soit en activant ou en inhibant leur transcription.