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Par Geoffrey Coks

Geoffrey Coks est professeur d’histoire au Albion College dans le Michigan. Il est l’auteur de Psychotherapy in the Third Reich : The Göring Institute (1985) et le coéditeur de Psycho/History : Readings in the Method of Psychology, Psychoanalysis and History (1987) et German Professions : 1800-1950 (1990).

Bien qu’il soit tentant de voir l’histoire comme un sous-produit des idées et des actions d’individus puissants et charismatiques, Cocks soutient ici que le contexte historique des attitudes de Jung doit être pleinement compris avant de porter un jugement sur ses dires et sur ses actes. Les théories de Jung, affirme-t-il, étaient quelque peu ouvertes à certains principes du mouvement nazi, y compris son antisémitisme, et ne se sont donc pas vues réserver le même traitement discriminatoire que celles de Freud. Quoique cette reconnaissance n’ait probablement pas déplu à Jung, il ne l’a nullement recherchée. Jung chercha à utiliser l’influence accrue de sa popularité pour protéger le mouvement psychothérapique en Allemagne et même pour protéger ses praticiens juifs. Mais, en dernière analyse, l’implication de Jung avec les psychothérapeutes en Allemagne entre 1933 et 1940 soulève également les questions importantes du préjugé culturel aussi bien que des rôles sociaux et des devoirs moraux des intellectuels et des professionnels.